Mission – Historique – Décret d’érection
MISSION
L’Évangile, quand il imprègne vraiment les cœurs et mentalités, provoque une véritable metanoia personnelle et collective d’une part ; et surtout fait éclore les diverses potentialités culturelles à la hauteur des divers enjeux. L’effectivité de cette mission requiert aussi une certaine connaissance du Logos, au nom même de la relation interne entre foi et raison (Cf. Fides et Ratio, n° 1 ; intellego ut credam et credo ut intellegam). Les deux assemblées du synode spécial pour l’Afrique (1994 et 2009) ont vivement rappelé l’urgence et la nécessité de la formation chrétienne, à travers leurs exhortations respectives.
Entre autres, Ecclesia in Africa, n° 54 lançait cette interrogation, encore toute pertinente : « L’Église en Afrique a-t-elle formé suffisamment les laïcs, pour les rendre capables d’assumer toutes leurs responsabilités civiques et de réfléchir sur les affaires d’ordre socio-politique à la lumière de l’Évangile et de la foi en Dieu ? ». Pour sa part, Africӕ munus, n° 137 invitait expressément à « une pastorale de l’intelligence et de la raison qui crée une habitude de dialogue rationnel et d’analyse critique dans la société et dans l’Église » (Africæ munus, n° 137). Par ailleurs, lors de la dernière visite “ad limina apostolorum” des évêques du Bénin à Rome (27 avril 2015), le pape François déclarait qu’« il est important que le désir d’une connaissance profonde du mystère chrétien ne soit pas l’apanage d’une élite, mais anime tous les fidèles, car tous sont appelés à la sainteté ».
Par la formation, indispensable d’ailleurs en tout domaine, les Églises en Afrique peuvent offrir aux fidèles chrétiens des outils capables de les aider à opérer l’exode de l’état « de petits enfants traînant à la dérive, emportés par le vent, par n’importe quelle doctrine et invention d’hommes astucieux et experts en tromperie » (Ep 4, 14) à la stature d’adultes dans la foi. A partir d’une proposition d’un Centre Culturel Catholique, au regard de la recommandation d’Ecclesia in Africa au n° 103, explicitement reprise par Benoît XVI dans Africæ munus, n° 136 , le diocèse de Cotonou institue l’École d’Initiation Théologique et Pastorale, pour une présentation rationnelle et organique des trésors de la foi chrétienne et la constitution d’un laboratoire de dialogue avec la société. La théologie et la pastorale se rencontrent ainsi. Il est d’ailleurs urgent de « transformer la théologie […] en pastorale, c’est-à-dire en un ministère pastoral très concret, dans lequel les grandes visions de l’Ecriture Sainte et de la Tradition sont appliquées à l’œuvre des évêques et des prêtres à un moment et en un lieu déterminés » (Africӕ munus, n° 10). L’École d’Initiation Théologique et Pastorale constitue alors un précieux instrument pastoral. Elle se structure en 2 pôles, subdivisés en divers axes : l’Ecole Catholique Théologique et le Laboratoire d’Etudes et de Prospectives Pastorales.
Partant, la mission de l’EITP est de former des chrétiens qui fassent de la théologie à partir des défis de la foi. La théologie est enseignée, avec ses implications dans la vie de foi. On ne fait pas de l’incubation théologique. La théologie est ancrée dans la vie de foi.
HISTORIQUE
Au regard des divers défis de la vie de foi et des recommandations de Ecclesia in Africa, 103 et de Africӕ munus, 136, un projet de Centre Culturel Catholique fut proposé par le Père Rodrigue Gbédjinou à Mgr Antoine Ganyé, le 19 avril 2016 et exposé à son conseil le même jour. L’importance et la nécessité du projet furent relevées. Ce dernier, réélaboré, fut présenté le 3 novembre 2016 à Mgr Roger Houngbédji qui donna ses vives appréciations pour sa réalisation. Celui-ci fut assumé par le diocèse de Cotonou, comme École d’Initiation Théologique et Pastorale, par le décret du 15 novembre 2017.
DÉCRET D’ERECTION