HOMELIE DU SAC. BIENVENU AKODOH A LA MESSE COMMUNAUTAIRE 6 ANS EITP

 

Chers frères et sœurs en Christ, le Fils de Dieu et notre Sauveur !

C’est le samedi 27 janvier 2024 que le directeur, le Père Rodrigue GBEDJINOU, m’a demandé de rendre le Service du Sacrifice Eucharistique, à l’occasion du sixième anniversaire de la fondation de l’École d’Initiation Théologique et Pastorale. Je le remercie en même temps que les autres Pères et membres de l’équipe engagée avec lui, dans l’accomplissement de la mission que constitue la grâce de l’EITP. Action de Grâce à Dieu pour nos Pères archevêques, Monseigneur Antoine GANYE et son Successeur Monseigneur Roger HOUNGBEDJI, pour avoir accueilli et authentifié le charisme accordé par Dieu pour le bien véritable de la multitude. Action de grâce spéciale à Dieu, pour les confrères amis ou pieuses personnes de bonne volonté de la première heure, qui ont cru devoir soutenir le jeune confrère, à l’évidence charismatique, en vertu du charisme de la fondation de cette magnifique école théologique et pastorale. Tout commença sans bruit ce jour-là, Vendredi 02 février 2018 et nous voici déjà aujourd’hui, Vendredi 02 février 2024, dans l’action de grâce pour le sixième anniversaire de la création par l’Esprit de Dieu qui anime et guide l’Eglise du Christ Jésus ! Il ne s’agit ni d’une simple coïncidence ni d’un pur hasard, mais plutôt d’une harmonisation des contingences opérée par l’unique Dieu Créateur, pour donner à contempler dans l’Esprit-Saint l’accomplissement de toute la Création dans la Vision de la Gloire de l’unique Dieu en trois Personnes. L’évangile de ce jour, en pleine harmonie avec les autres textes liturgiques, nous offre trois tableaux de contemplation de ce que Dieu veut nous faire comprendre dans l’Esprit-Saint : Les Parents de l’Enfant-Dieu, le Vieillard Syméon et la Prophétesse Anne !

Le premier tableau est constitué de Jésus l’Enfant-Dieu, de la Vierge Marie la Theotokos et de son Père adoptif saint Joseph. Le Fils de Dieu conçu du Saint-Esprit à Nazareth et né à Bethléem sans effusion de sang, c’est-à-dire virginalement, quarante jours après sa naissance de la Vierge Marie par la puissance du Saint-Esprit, est présenté par ses parents au Temple de Jérusalem selon ce qui est prescrit par la Loi. Pour la Vierge Marie la Theotokos et son très chaste époux saint Joseph, le Père adoptif de Jésus, il s’agit d’une démarche de Foi en la Loi donnée à Moïse par Dieu qui seul connaît la modalité par excellence et le moment favorable pour la pleine révélation de l’identité et de la mission de Jésus. Le théologien raffiné qu’est Luc nous enseigne de cette manière, que les parents de Jésus sont dans une démarche de pleine obéissance à l’économie du Salut. Au sujet de l’Enfant-Jésus âgé seulement de 40 jours, Luc laisse comprendre en filigrane ce que Saint Paul affirme avec clarté dans son épître aux Galates : « Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale. Et la preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père ! Aussi n’es-tu plus esclave, mais fils ; fils, et donc héritier de par Dieu. » (Ga 4,4-7)

Dans le mystère du Fils de Dieu fait chair par la puissance de l’Esprit Saint, se déploie la plénitude de l’Alliance du Créateur avec la Création, donnant ipso facto à Israël et à toute l’humanité de s’accomplir dans la Vision de la Gloire de Dieu. On comprend que l’évangéliste saint Luc, collaborateur de saint Paul, Apôtre des Nations, puisse donner à contempler la personnalité religieuse du vieillard Syméon poussé au Temple de Jérusalem par l’Esprit Saint, au moment favorable de la Présentation de l’Enfant-Dieu ! Avec l’avènement de l’Enfant-Jésus, le Fils de Dieu fait chair, l’humanité est entrée dans l’ère messianique jadis annoncée par le prophète Joël, et la Gloire de Dieu se donne à contempler dans le Temple de Jérusalem pour la Consolation d’Israël et de toutes les Nations. Le venin de la mort enfoui dans l’existence humaine par la désobéissance d’Adam et d’Eve, se trouve neutralisé par l’Esprit de Dieu qui remplit l’univers. Syméon, le vieillard juste et religieux, exulte de Joie dans la contemplation de l’Enfant-Jésus, le Messie du Seigneur ! Car l’existence humaine est délivrée du salaire du péché, si bien que la mort est devenue un passage pour la Gloire de la Béatitude éternelle ! La Vierge Marie la Theotokos, de façon unique et incomparable, est intimement liée à la personne de l’Enfant-Dieu et à sa mission rédemptrice ! De fait, la bénédiction que donne Syméon est destinée au père adoptif et à la mère de l’enfant, mais la prophétie du glaive devant transpercer le cœur ou l’âme, concerne uniquement Marie la Mère de l’Enfant-Dieu. Dans un tel contexte, l’on peut croire que l’évangéliste Luc, par finesse littéraire, nous oriente déjà vers le Golgotha où adviendra en plénitude l’offrande de Jésus, le Messie de Dieu, pour tout porter à l’accomplissement parfait dans la Vision de la Gloire de Dieu.

Telle semble l’intention théologique de l’écrivain raffiné Luc, si l’on considère un tant soit peu le symbolisme des détails qu’il nous livre au sujet de la prophétesse Anne : « Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. » Luc pourrait-il donner ces précisions par pur hasard, dans ce contexte de la présentation de Jésus au Temple ? La Raison bien éclairée par la Lumière de la Foi, le nie ! En effet, dans les 7 ans de mariage de Anne, se concentre symboliquement l’alliance du Créateur avec la Création, le chiffre trois symbolisant l’unique Dieu en Trois Personnes et le chiffre quatre symbolisant Israël avec toutes les autres Nations. Cette alliance mise à mal par le péché d’Israël et de l’humanité, va se reconstituer par gradualité jusqu’à la restauration en plénitude dans l’union sans confusion ni séparation de la substance divine et de la substance humaine, en la personne du Fils de Dieu fait chair ! C’est le mystère de l’union hypostatique dans lequel Dieu, riche en Miséricorde, accomplit et dépasse les attentes d’Israël, au bénéfice de toute l’humanité. N’est-ce pas ce que voudrait signifier saint Luc, toujours par finesse littéraire, en précisant que la veuve Anne qui priait et jeûnait sans jamais s’éloigner du Temple, était âgée de 84 ans, 84 étant 7 et 12 par mode de multiplication ? En effet, dans le mystère des épousailles de la Divinité avec l’Humanité en Jésus, se déploie en surabondance l’alliance indissoluble scellée entre le ciel et la terre.

Pendant que nous sommes sur la terre, en marche vers le ciel où l’époux eschatologique veut nous combler jusqu’au bord avec sa divinité, chacun de nous est ainsi invité à vivre dans la conscience eschatologique, comme le vieillard Syméon et la prophétesse Anne. La merveille réside dans la coïncidence de tout cela avec la fondation de l’EITP, il y a six ans ! La création du ciel et de la terre parvient à son sommet dans la création de l’être humain, homme et femme, le sixième jour, c’est-à-dire le vendredi ! Créé à l’image et ressemblance de Dieu, le sixième jour, l’être humain ne parvient à son accomplissement parfait que dans la Gloire de Dieu, qui se déploie en plénitude dans le Verbe incarné pour se déverser en surabondance sur l’humanité, en vertu de la Mort-Résurrection ! Le chiffre six symbolise donc une tension vers la plénitude accordée dans la vision de la Gloire de Dieu, qui resplendit déjà sur le visage du Messie crucifié pour le Salut du monde. Or Jésus, le Messie crucifié, meurt le vendredi saint, c’est-à-dire le sixième jour, pour ressusciter dans le Silence du jour après le Sabbat, c’est-à-dire le dimanche ! La création de l’EITP par l’Esprit de Dieu, s’est concrétisée dans l’acte ecclésial de sa fondation le vendredi 02 février 2018, il y a exactement six ans, jour pour jour ! Et puisque la création ne s’accomplit parfaitement que dans la plénitude de la Gloire de Dieu contemplée dans la Résurrection du Messie Crucifié, l’EITP va célébrer le septième anniversaire de sa fondation le 02 février 2025, c’est-à-dire le dimanche, l’année 2024 étant bissextile !

Le sixième anniversaire de la création-fondation que nous célébrons en ce vendredi 02 février 2024, atteste que l’EITP est au service de la restauration-résurrection de l’Afrique et de toute l’humanité ! Seigneur Jésus, Toi qui es mort le vendredi saint pour accomplir l’humanité dans la Gloire de l’unique Dieu en trois Personnes, protège l’EITP au cœur d’un monde où il arrive que l’on cherche même à éteindre l’étoile chargée de conduire tout cœur sincère vers la plénitude de la Gloire de Dieu, qui resplendit sur le visage de l’Enfant-Jésus, Amen !

Sac. Bienvenu AKODOH

EITP, le vendredi 2 février 2024

 

 

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